"La grande braderie de la culture", éditorial d'André Rouillé du 20 avril 2012
(n° 385), sur paris-art.com.
Extrait :
"On se souvient du sinistre discours de Dakar (26 juillet 2007),
défendant le rôle positif de la colonisation,
et proclamant que le «drame de l'Afrique» vient du fait que
«l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire».
Le rapporteur à l'ONU sur les formes contemporaines de racisme,
de discrimination raciale, de xénophobie et d'intolérance
qualifia justement ces propos de plates déclinaisons d'un «stéréotype fondateur
des discours racistes des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles»..."
"Cockerill Steine" (1993)
"Dès les premiers mois de la présidence, après la création d'un «Ministère de l'immigration et de l'identité nationale» et le discours de Dakar, la France faisait ainsi une entrée tonitruante dans la culture honteuse du racisme, de la discrimination, de la xénophobie et de l'intolérance. Sans jamais chercher à en sortir. Bien au contraire, comme l'ont ensuite confirmé le discours de Grenoble, le pitoyable «débat national» sur l'«Identité nationale», les continuels dérapages verbaux de ministres ou d'élus de la majorité, et le climat délétère de xénophobie et d'intolérance ordinaires qui divise, avilit les individus, abaisse la pensée, et détourne des vrais problèmes comme en témoigne encore la récente polémique sur la viande halal…
Dépréciés dans la parole même du pouvoir, contaminés par une sorte de naturalisation du racisme et de la xénophobie, la culture, l'art et la création ont été également affectés
par une force aussi puissante qu'hétéronome..."
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http://www.paris-art.com/art-culture-France/la-grande-braderie-de-la-culture/rouille-andre/385.html
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