12 novembre 2017
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« Ici je veux fixer mon éternelle demeure
Et arracher au joug des étoiles ennemies
Ma chair lasse de ce monde.
Mes yeux, un dernier regard,
Mes bras, une dernière étreinte,
et vous, mes lèvres,
Vous, les portes du souffle,
scellez d'un pieux baiser
Un contrat éternel
avec la mort rapace. »
(William Shakespeare)
"Eternel Contrat"
Acrylique sur toile
(92 x 130 cm) 2017
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Published by Alain @lsemo
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Peintures
Paroles
29 mars 2015
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19:20
Mon coeur est devenu flasque
Comme sur une bouillotte
Elle a posé ses pieds
Il n'est resté
Que des sentiments mous
Et l'amertume,
Et l'amertume,
L'horrible odeur de déchet
Des regrets.
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Paroles
17 décembre 2014
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22:50
"Quelques étoiles s'approchaient
et je devinais dans leur clarté
un peu de votre âme disparue
- frivole et gaie, inoubliable."
Christian Bobin "L'inespérée" (1996)
Photo @lsemo : "Bistrot 8" (2014)
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Paroles
17 décembre 2014
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22:30
"Nous ne cherchons tous qu'une seule chose dans cette vie : être comblés par elle — recevoir le baiser d'une lumière sur notre cœur gris, connaître la douceur d'un amour sans déclin.
Être vivant c'est être vu, entrer dans la lumière d'un regard aimant : personne n'échappe à cette loi, pas même Dieu qui est, par principe, parce qu'il est le principe supposé de tout, hors la loi.
La Bible n'est que l'inventaire des efforts insensés de Dieu pour être entrevu de nous, ne fût-ce qu'une seconde, ne fût-ce que d'un seul homme et cet homme fût-il un bon à rien ou un gardien de chèvres abruti de solitude et de mauvais vin.
Tout y passe. Tout est bon à Dieu pour attirer notre attention sur lui, de la grande machinerie des déluges et des orages avec leur vacarme de fer-blanc, jusqu'aux gémissements à peine audibles d'un nouveau-né couché sur la paille, bercé par la respiration besogneuse d'un âne et d'un bœuf...
C'est bien sûr cette dernière tentative qui s'avère être la bonne : on ne peut voir que là où il n'y a plus aucune ténèbre de puissance.
Le pouvoir aveugle, la gloire assombrit. Jadis les princes sortaient de leurs palais en grand arroi : carrosses, chevaux; valets, étendards, parades de toutes sortes. Le mot désarroi vient de là.
Être en désarroi c'est être privé d'escorte, avancer dans une vie dépouillée de tout revêtement de force.
Dieu sous les ornements de la foudre ou de la royauté, c'est insignifiant.
Dieu sous le sommeil d'un nouveau-né ou sous le désarroi de votre allure — c'est immense, madame, immense."
Christian Bobin "L'inespérée" (1996)
Photo @lsemo : "Bistrot 7" (2014)
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Paroles
4 octobre 2014
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09:58
"Je voudrais pas crever
Avant d'avoir connu
Les chiens noirs du Mexique
Qui dorment sans rêver
Les singes à cul nu
Dévoreurs de tropiques
Les araignées d'argent
Au nid truffé de bulles
Je voudrais pas crever
Sans savoir si la lune
Sous son faux air de thune
A un coté pointu
Si le soleil est froid
Si les quatre saisons
Ne sont vraiment que quatre
Sans avoir essayé
De porter une robe
Sur les grands boulevards
Sans avoir regardé
Dans un regard d'égout
Sans avoir mis mon zobe
Dans des coinstots bizarres
Je voudrais pas finir
Sans connaître la lèpre
Ou les sept maladies
Qu'on attrape là-bas
Le bon ni le mauvais
Ne me feraient de peine
Si si si je savais
Que j'en aurai l'étrenne
Et il y a z aussi
Tout ce que je connais
Tout ce que j'apprécie
Que je sais qui me plaît
Le fond vert de la mer
Où valsent les brins d'algues
Sur le sable ondulé
L'herbe grillée de juin
La terre qui craquelle
L'odeur des conifères...
Et les baisers de celle
Que ceci que cela
La belle que voilà
Mon Ourson, l'Ursula
Je voudrais pas crever
Avant d'avoir usé
Sa bouche avec ma bouche
Son corps avec mes mains
Le reste avec mes yeux
J'en dis pas plus faut bien
Rester révérencieux...
Je voudrais pas mourir
Sans qu'on ait inventé
Les roses éternelles...
La journée de deux heures
La mer à la montagne
La montagne à la mer
La fin de la douleur
Les journaux en couleur
Tous les enfants contents
Et tant de trucs encore
Qui dorment dans les crânes
Des géniaux ingénieurs
Des jardiniers joviaux
Des soucieux socialistes
Des urbains urbanistes
Et des pensifs penseurs
Tant de choses à voir
A voir et à z-entendre
Tant de temps à attendre
A chercher dans le noir
Et moi je vois la fin
Qui grouille et qui s'amène
Avec sa gueule moche
Et qui m'ouvre ses bras
De grenouille bancroche
Je voudrais pas crever
Non monsieur non madame
Avant d'avoir tâté
Le goût qui me tourmente
Le goût qu'est le plus fort
Je voudrais pas crever
Avant d'avoir goûté
La saveur de la mort..."
(Boris Vian)
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17 mars 2014
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22:21
"Au lendemain de Noël, tout devint pour elle d'une clarté effroyable.
Elle ignorait comment celà s'était passé,
et elle ne savait pas non plus ce qu'elle allait en faire.
Elle était amoureuse pour la première fois de ses vingt-cinq ans.
Elle s'en fichait qu'il ait presque le double de son âge.
Tout comme du fait qu'il était l'une des personnes
dont on parlait en Suède en ce moment,
et qui apparaissait même sur la couverture de Newsweek
- tout cela n'était que du blabla.

Mais Mickael Blomkvist n'était ni un fantasme érotique ni un songe éveillé.
Cela aurait une fin et ça ne pourrait pas fonctionner.
A quoi lui servirait-elle ?
Elle était à la rigueur une façon de passer le temps
en attendant quelqu'un dont la vie n'était pas un foutu nid de rats.
Elle comprit tout à coup que l'amour était l'instant
où le coeur est sur le ploint d'éclater."
Stieg Larson
"Millenium 1"
(Les hommes qui n'aimaient pas les femmes)
Editions "Babel Noir"
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3 mars 2014
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Paroles
3 mars 2014
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"L’amour était sans doute en toi depuis ta naissance,
de même que sa petite sœur, la gaieté.
Le désespoir a dû venir avec l’éclat de tes seize ans,
avec l’intuition qu’il n’y a jamais de répondant à l’amour,
que l’amour est comme dans ce livre d’Emilie Brontë :
un fou qui court les montagnes et dort dans les genêts,
une parole déchirée par le vent, sans écho.
Les hommes ne savent pas répondre à cette parole-là.
Il ne faut pas trop leur en vouloir.
Qui sait répondre au vent qui court dans les genêts ?"
Christian Bobin
"La plus que vive"
Les textes de la série "Paroles : à propos de..."
sont extraits de l'ouvrage de Chritian Bobin,
"La plus que vive"
(Editions gallimard - Collection "L'un et l'autre")
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1 mars 2014
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18:52
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26 février 2014
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