Castelfranc, c'est dans le Lot (46),
entre Cahors et Puy-L'Evêque...
Et l'été, il peut y faire très, très chaud.
Il y a dans le village, une dizaine de lieux d'exposition,
tous inattendus, dans des granges habilement nettoyées et aménagées,
ou dans l'entresol de maisons anciennes,
ou carrément chez l'habitant, "chez les gens"...
A l'écart, à l'entrée du village, il y a "les Ateliers",
une maison vide au bord de la route...
On y accède après avoir marché un moment en plein soleil,
et on est tout heureux d'y trouver une semi-pénombre accueillante...
Je dis "on", mais en fait je ne suis pas sûr que tout le monde ressente ça :
le jour où j'y suis allé, je n'ai rencontré personne à cet endroit.
Peut-être ai-je été le seul à affronter la canicule jusqu'en haut de la route
pour voir quelques photos ?...
En tout cas, j'y ai eu, moi, une illusion de fraîcheur...
Et la photo a fait le reste...
Dans le première salle, les tirages de Virginie Planchut
simplement collés sur la tapisserie "vintage" donnent le ton...
Un voyage, une "errance au carré", une suite d'instants...
Dans la salle suivante, un autre voyage, celui de Karine Maussière.
Les images sont minuscules, mais les textes abrupts et incisifs,
minimalistes comme des sms,
semblent provenir directement du bout du monde,
et attirent toute mon attention...
Je cite :
"shanghai, août 2006
Il est percé aux tétons. il aime quand j'attrape ses percing
et que je tire fort. on fait l'amour, on s'arrête, on ne se parle pas.
on recommence. on ne se parle pas. langue étrangère.
une statue dans la chambre me fait de l'oeil.
on recommence jusqu'au petit matin."
Bien...
Mais pourquoi ne pas mettre de majuscules après les points ?...
C'est pas une critique, juste une question existentielle marginale.
Textes et photos sont fascinants et,
davantage que la pénombre qui s'est avérée à ce sujet trompeuse,
le voyage de Karine m'a fait oublier l'intensité de la chaleur...
(à suivre)
.../...